Définition du BIM
Définition du BIM (Building Information Modelling)
Le BIM se définit comme une méthode de travail basée sur la collaboration autour d'une maquette numérique en 3 D, avatar d'un immeuble réel1.
Cette formule a pour avantage d’être brève, et de faire état de trois éléments essentiels au BIM : la démarche collaborative véritable pierre angulaire du process, la maquette numérique en 3 dimensions - l’objectif, source de nouveaux potentiels par rapport aux représentations traditionnelles en 2 D, et, enfin, l’immeuble réel, qui tout en ayant un caractère accessoire pour les acteurs BIM, représente néanmoins la finalité de la démarche, puisque la maquette n’a de sens que dans l’hypothèse d’une projection dans le monde réel.
D’autres perspectives sont néanmoins envisageables pour définir le BIM. En France, certains acteurs parlent pour décrire le BIM de « Bâtiment et Informations Modélisés ». Ce choix permet de souligner la notion de data à la base de la maquette, qui, au fond, n’est que la représentation graphique en format objet d’une base de données constituée à cet effet.
L’autre indication tient à l’emploi de participe passé « modélisés », soit l’action de reproduire un bien immobilier sous la forme d’un modèle ou avatar électronique. Modélisés renvoie alors au terme de Modelling (modélisation), même s’il faut signaler que BIM peut aussi être l’acronyme de Building Information Model. Il s’agit alors de mettre l’accent sur la finalité plus que le moyen de parvenir à cette finalité.
Le M de modelling peut aussi signifier management, ce qui accentue encore l’idée d’organisation, et dans une démarche fondée sur la collaboration des acteurs, la mise en exergue du management possède une vraie raison d’être. La collaboration, elle-même, permet d’établir un lien avec la notion de données, puisque c’est l’interopérabilité des données qui rend possible la collaboration, dont l’intensité ou l’effectivité va être qualifiée par le niveau du BIM, au moins pour les trois premiers niveaux (BIM 1, 2 ou 3 pour l’open BIM).
Toutefois, cette approche pourrait aussi être relativisée dans la mesure où elle met d’abord en avant l’aspect technique du process. Or, nombre de professionnels considèrent qu’en dépit de l’importance de la technique, soit les données, l’interopérabilité, les logiciels, le hardware, etc., le BIM repose avant tout sur l’organisation d’une collaboration construite entre les acteurs, soit le management.
On le voit au travers de ces quelques lignes, le concept de BIM est au moins en partie retors à une vision unitaire. En fonction de l’angle d’approche, il peut être décrit de différentes façons, sans aboutir à une exclusion entre ces différentes visions, mais plutôt à une forme de complémentarité.
1D. Richard, « BIM : Analyse et perspectives de l’immeuble numérique », Construction et Urbanisme, n°12 – Décembre 2017, § 6.
David Richard
Avocat à la cour – Docteur en droit
D’autres perspectives sont néanmoins envisageables pour définir le BIM. En France, certains acteurs parlent pour décrire le BIM de « Bâtiment et Informations Modélisés ». Ce choix permet de souligner la notion de data à la base de la maquette, qui, au fond, n’est que la représentation graphique en format objet d’une base de données constituée à cet effet.
L’autre indication tient à l’emploi de participe passé « modélisés », soit l’action de reproduire un bien immobilier sous la forme d’un modèle ou avatar électronique. Modélisés renvoie alors au terme de Modelling (modélisation), même s’il faut signaler que BIM peut aussi être l’acronyme de Building Information Model. Il s’agit alors de mettre l’accent sur la finalité plus que le moyen de parvenir à cette finalité.
Le M de modelling peut aussi signifier management, ce qui accentue encore l’idée d’organisation, et dans une démarche fondée sur la collaboration des acteurs, la mise en exergue du management possède une vraie raison d’être. La collaboration, elle-même, permet d’établir un lien avec la notion de données, puisque c’est l’interopérabilité des données qui rend possible la collaboration, dont l’intensité ou l’effectivité va être qualifiée par le niveau du BIM, au moins pour les trois premiers niveaux (BIM 1, 2 ou 3 pour l’open BIM).
Toutefois, cette approche pourrait aussi être relativisée dans la mesure où elle met d’abord en avant l’aspect technique du process. Or, nombre de professionnels considèrent qu’en dépit de l’importance de la technique, soit les données, l’interopérabilité, les logiciels, le hardware, etc., le BIM repose avant tout sur l’organisation d’une collaboration construite entre les acteurs, soit le management.
On le voit au travers de ces quelques lignes, le concept de BIM est au moins en partie retors à une vision unitaire. En fonction de l’angle d’approche, il peut être décrit de différentes façons, sans aboutir à une exclusion entre ces différentes visions, mais plutôt à une forme de complémentarité.
1D. Richard, « BIM : Analyse et perspectives de l’immeuble numérique », Construction et Urbanisme, n°12 – Décembre 2017, § 6.
David Richard
Avocat à la cour – Docteur en droit